Bilan du développement de mes compétences professionnelles au terme de ma formation

Bilan du bloc A: compétence 1

 

Libellé de la compétence : Agir en tant que professionnelle ou professionnel héritier, critique et interprète d’objets de savoirs ou de culture dans l’exercice de ses fonctions

 

Indicateurs :

  • Comprendre les différents savoirs à enseigner (disciplinaires et curriculaires) de telle sorte qu’il puisse favoriser la création de liens significatifs chez l’élève; CONSOLIDATION
  • Manifester une compréhension critique de son cheminement culturel et d’en apprécier les potentialités et les limites; MAITRISE
  • Manifester une compréhension critique des savoirs à enseigner de telle sorte qu’il puisse favoriser la création de liens significatifs chez l’élève; MAITRISE
  • Construire des liens, dans les activités d’apprentissage proposées, avec la culture des élèves. CONSOLIDATION

 

La culture occupe une place importante dans ma vie personnelle (je lis énormément, je vais régulièrement au musée, je fréquente différents festivals, etc.) et j’aime partager avec mes élèves cette culture qui m’entoure. La culture est un excellent moyen de motiver les élèves envers l’école et les différents apprentissages, et ce peu importe leurs difficultés académiques. D’ailleurs, l’étude réalisée en France, par Chi-Lan Do, Régine Gentil, Patricia Poncet et Catherine Régnier (2006) sur le fonctionnement des dispositifs de l’action artistique et culturelle, démontre que ces derniers permettent de révéler chez les élèves des qualités nouvelles : « Les élèves s’impliquent avec enthousiasme dans un spectacle, une exposition, ils mènent des recherches documentaires, autonomes et volontaires, et acquièrent des connaissances, une ouverture sur le monde, avec un accroissement constaté de la motivation ». Mon tout premier stage, réalisé en milieu défavorisé, dans une classe où plusieurs élèves éprouvaient de grandes difficultés académiques m’a convaincue de l’effet motivateur d’un projet culturel dynamique dans une classe.  Là où je suis parfois moins habile, c’est pour créer des liens directs entre les contenus à enseigner et la culture des élèves. Je suis consciente que ces liens sont primordiaux pour permettre aux apprentissages de devenir significatifs pour les élèves et que les élèves se les approprient. Le programme de formation de l’école québécoise souligne d’ailleurs cet aspect essentiel de l’école : « Elle [l’école] doit donc se soucier, dans sa façon d’aborder les apprentissages fondamentaux, de donner un sens et une portée aux savoirs développés en contexte scolaire. » (Gouvernement du Québec, 2003, p.3)  En voulant faire des liens avec la culture des élèves, je cherche parfois trop loin : un conte pour enfants ou l’œuvre d’un grand peintre en lien avec la notion abordée. La culture est partout, elle est dans le quotidien des élèves et le lien le plus évident et le simple sera parfois le plus efficace pour qu’un apprentissage devienne significatif. Par exemple, lors d’un contrat réalisé en 4e année j’avais utilisé les graphiques de météo média pour aborder la notion des diagrammes à ligne brisée et ce fut un grand succès.

 

En ce qui a trait à la maitrise des contenus à enseigner, il serait faux de dire que je maitrise sur le bout des doigts le contenu de toutes les disciplines et ce pour tous les niveaux du primaire. Cependant, mes connaissances et ma compréhension des notions au programme sont suffisamment solides pour pouvoir tout enseigner avec une préparation adéquate. Chaque fois que je dois enseigner une notion aux élèves, je m’assure de bien la réviser au préalable et je vais même au-delà de ce que je vais enseigner afin de pouvoir bien répondre aux éventuelles questions des élèves. Aussi, je dois régulièrement me référer au programme en ce qui a trait à la progression des apprentissages. Je suis convaincue qu’avec l’expérience mes connaissances des contenus disciplinaires et du programme vont rapidement s’accroitre.

 

Objectifs et moyens pour poursuivre le développement de cette compétence :

 

1.      Faire davantage de liens entre les notions enseignées et le quotidien des enfants : Tenter de faire les liens les plus simples possibles, m’intéresser au quotidien des élèves et les questionner sur leurs perceptions face aux notions enseignées dans le but de faire des liens supplémentaires.

 

2.      Approfondir ma connaissance du programme de formation et de la progression des apprentissages : continuer de m’y référer le plus souvent possible afin de le connaitre de mieux en mieux.

Bilan du bloc B: compétence 2 et 8

Compétence professionnelle 2 :

 

Libellé de la compétence : Communiquer clairement et correctement dans la langue d’enseignement, à l’oral et à l’écrit, dans les divers contextes liés à la profession enseignante

 

Niveau de maîtrise attendu :

  •  Maîtriser les règles et les usages de la langue orale et écrite de manière à être compris par l’ensemble de la communauté francophone ou anglophone CONSOLIDATION
  • S’exprimer dans une langue correcte avec l’aisance, la précision, l’efficacité et l’exactitude qui conviennent à ce que la société attend d’une professionnelle ou d’un professionnel de l’enseignement MAITRISE

 

Compétence professionnelle 8 :

 

Libellé de la compétence : Intégrer les technologies de l’information et des communications aux fins de préparation et de pilotage d’activités d’enseignement-apprentissage, de gestion de l’enseignement et de développement professionnel

 

Niveau de maîtrise attendu :

  •  Manifester un esprit critique et nuancé par rapport aux avantages et aux limites véritables des TIC comme soutien à l’enseignement et à l’apprentissage MAITRISE
  • Disposer d’une vue d’ensemble des possibilités que les TIC offrent sur les plans pédagogique et didactique, notamment par l’intermédiaire des ressources d’Internet, et de savoir les intégrer de façon fonctionnelle, lorsqu’elles s’avèrent appropriées et pertinentes, dans la conception des activités d’enseignement-apprentissage CONSOLIDATION
  • Utiliser efficacement les possibilités des TIC pour les différentes facettes de son activité intellectuelle et professionnelle : communication, recherche et traitement de données, évaluation, interaction avec des collègues ou des experts, etc. MAITRISE
  • Transmettre efficacement à ses propres élèves la capacité d’utiliser les TIC pour soutenir de façon critique et articulée la construction personnelle et collective des savoirs. CONSOLIDATION

 

J’évalue donc que le niveau global de développement de mes pratiques communicationnelles est en consolidation avancée.

 

Ayant toujours eu une bonne maitrise du français autant à l’écrit qu’à l’oral tout au long de mon cheminement scolaire, je ne m’étais pas préparée à rencontrer certaines difficultés au début de mon baccalauréat en enseignement primaire. J’ai toujours cru bien m’exprimer oralement, mais lors du cours LIN1016 j’ai pris conscience de certaines locutions fautives, anglicisme ou pléonasmes qui se glissaient parfois dans mon langage. Depuis, j’ai travaillée fort et j’ai remarqué une grande amélioration de mon français à l’oral. J’ai également dû porter une attention particulière aux différents registres de langue. En effet, tel que vu dans le cours DDL2735, il existe plusieurs registres de langue et il est important qu’un enseignant soit en mesure de passer d’un registre à un autre. Lorsqu’on s’exprime on doit toujours prendre en considération le public auquel on s’adresse, ainsi on ne parlera pas de la même manière au directeur, à un collègue, au parent d’un élève et à un groupe d’enfants. Notre registre de langue ne sera non plus selon l’âge des enfants. Ce fut d’ailleurs une des adaptations qui m’a causé quelques difficultés lors de mon stage en maternelle, suite à mon stage 1 en 6e année. L’enseignant doit toujours être en mesure d’adapter son niveau de langage selon son interlocuteur. Je crois maintenant maitriser cette composante de mon expression orale, tout en continuant d’utiliser un vocabulaire riche et en m’assurant de la compréhension des élèves. Je considère qu’en tant qu’enseignante je dois non seulement être un modèle pour mes élèves, mais je dois aussi leur donner le gout d’enrichir leur vocabulaire et d’imager leurs textes et leurs propos. D’ailleurs, selon Charron, Boudreau et Bouchard (2010, p.69) l’enseignant se doit dans ses interventions de « faire appel à un vocabulaire varié, utilisant noms, verbes, adjectifs, adverbes et prépositions, pour favoriser l’étendue du répertoire de mots de l’enfant ». Quant au français écrit, malgré ma réussite du premier coup au TECFÉE, on dirait que je n’arrive pas à me sentir pleinement compétente. Il m’arrive encore régulièrement de devoir consulter les différents ouvrages de références pour l’orthographe de certaines exceptions, l’accord de certains mots ou la conjugaison de certains verbes moins courants. D’autre part, la nouvelle grammaire a été un choc pour moi lors du cours DDL5735, et même si j’ai réussi le cours avec brio, cette façon d’analyser et d’enseigner la structure des phrases n’est pas encore complètement intégrée. Je considère donc que je suis en consolidation avancée, mais pas encore en totale maitrise, de mes compétences en français écrits et je compte bien continuer d’y travailler ardemment tout au long de ma carrière.

 

Par ailleurs, l’utilisation quotidienne des TIC contribue grandement au développement de mes pratiques communicationnelles avec différents acteurs du milieu scolaire. Tout au long de mon cheminement scolaire j’ai graduellement joint différents groupes de discussions où les enseignants et les orthopédagogues viennent échanger  sur leurs pratiques, discuter de projets à réaliser en classe, partager de nouvelles études qui peuvent faire évoluer nos façon d’enseigner. J’y aie également trouvé réponse à mes plusieurs de mes questions lors de mes premiers contrats prolongés, ainsi qu’un soutient incroyable. Cette communauté d’enseignants, possible grâce à Internet, a contribué à forger l’enseignante que je suis devenue et à me donner confiance en mes compétences. Par ailleurs, de nos jours plusieurs sites offrent du matériel didactique gratuit, partagent des idées dont on peut s’inspirer ou partage des ressources intéressant pour notre pratique d’enseignante.  

 

Pour ce qui ait de mon utilisation des TIC en classe, je suis encore en consolidation. Cela tient beaucoup au fait que jusqu’à présent aucune de mes classes de stage n’était équipé d’un TBI. J’ai bien pu manipuler à l’occasion certains TBI, lors de suppléance ou en stage en utilisant celui d’une classe voisine, mais ces brefs contacts avec un TBI ne m’ont pas permis de me familiariser avec toutes les possibilités qu’offre cet outil. Cette fois-ci il  en aura un dans ma classe de stage alors je compte bien en profiter.

 

Objectifs et moyens pour poursuivre le développement de cette compétence :

 

1. Consolider mon sentiment de compétence en  français écrit : écrire quotidiennement, autant à l’ordinateur qu’à la main, écrire dans le cadre de mes fonctions, mais aussi pour le plaisir, laisser mon livre de grammaire sur ma table de chevet pour le feuilleter quotidiennement et me pratiquer à la maison à analyser la structure de différentes formes de phrases.

2. Améliorer ma connaissance du TBI : utiliser le TBI quotidienne lors de mon stage 4 et éventuellement aller suivre une formation pour parfaire ma connaissance de cet instrument.

 

RABY, Carole et Annie Charron (dir.). (2010) Intervenir au préscolaire. Pour favoriser le développement global de l’enfant. Québec : Éditions CEC, 245p.

 

Bilan du bloc C: compétence 11 et 12

Compétence professionnelle 11 :

 

Libellé de la compétence : s’engager dans une démarche individuelle et collective de développement professionnel

 

Niveau de maîtrise attendu :

  •  Repérer, comprendre et utiliser les ressources (littérature jeunesse et littérature professionnelle, réseaux pédagogiques, associations professionnelles, banques de données) disponibles sur l’enseignement MAITRISE
  •  Préciser ses forces et ses limites, ainsi que ses objectifs personnels et les moyens pour y arriver MAITRISE
  •  Mener une démarche d’analyse réflexive de manière rigoureuse sur des aspects précis de son enseignement MAITRISE
  •  Entreprendre des projets de recherche sur des aspects ciblés de son enseignement MAITRISE

 

Compétence professionnelle 12 :

 

Libellé de la compétence : Agir de façon éthique et responsable dans l’exercice de ses fonctions

 

Niveau de maîtrise attendu :

  •  Agir de manière responsable auprès des élèves pour que l’on puisse sans réserve recommander de lui confier un groupe MAITRISE
  •  Répondre de ses actions en fournissant des arguments fondés MAITRISE

 

J’évalue donc que le niveau global du développement de mes compétences liées à l’identité et au développement professionnels est la maitrise.

 

Voilà deux compétences qui me semblent aller de soi avec le métier d’enseignant. Être éthique, responsable et réflexif, c’est la base selon moi. L’éthique, c’est d’abord et avant tout le respect des autres. Les respects des autres collègues, des parents d’élèves et des élèves eux-mêmes évidemment. Interagir avec d’autres humains n’est pas toujours évident, surtout lorsqu’on prend soin de petits êtres humains qui sont chacun si précieux pour leurs parents. Cette relation harmonieuse et professionnelle est essentielle selon moi pour guider ses élèves sur le chemin de la réussite. D’ailleurs, j’explicite davantage ma vision de cette relation dans mon billet sur la compétence 12. De manière générale, je réussis plutôt bien à m’intégrer dans les différentes écoles où je fais de la suppléance et où j’ai eu la chance d’obtenir de petits contrats. Les enseignantes me rappellent, car elles apprécient mon travail et sentent leurs élèves en sécurité lorsqu’ils sont avec moi. Cette confiance me touche beaucoup et me porte à croire que je maitrise cette compétence. D’autre part, je crois fermement qu’un enseignant se doit d’entretenir une réflexion continue sur sa propre pratique. En effet, chaque jour passé en classe nous amène son lot de questionnements et de réflexions. On analyse les différents aspects de notre enseignement, on cherche à savoir si les élèves ont bien compris, on se demande ce qu’on pourrait améliorer ou changer. Cette capacité à réfléchir sur notre enseignement, elle est fortement encouragée tout au long de notre formation, par la rédaction de bilans réflexifs sur nos compétences et par les différentes analyses réalisées dans le cadre de nos stages. Alors qu’au début, je devais m’arrêter et me forcer à réfléchir sur ma pratique, maintenant cette réflexion est presque devenue innée. Elle s’amorce dans ma tête sans que je fournisse d’effort particulier, et le petit hamster tourne dans sa roue jusqu’à ce que je trouve des pistes de solution qui me satisfasse. Par contre, selon Houpert (2005), pour devenir un enseignant véritable réflexif il faut aller au-delà du simple questionnement en amont et en aval de l’action pédagogique. L’enseignant doit s’imposer un arrêt sur la théorie pour nourrir sa réflexion et dépasser la simple étude de cas. C’est ainsi en passant de la pratique, à la théorie, pour revenir à la pratique que l’enseignant pour réellement enrichir son enseignement de ses réflexions. Ce passage par la théorie contribue aussi selon moi, à faire de l’enseignant, un enseignant responsable qui met tout en place pour aider et accompagner correctement ses élèves et qui le cas échéant est capable de justifier ses choix pédagogiques en les appuyant sur des études crédibles.

 

Objectifs et moyens pour poursuivre le développement de cette compétence :

 

1. Trouver des recherches qui appuient les méthodes pédagogiques que j’utiliserai dans ma classe : Avoir toujours à porter de la main des recherches sur lesquelles je peux appuyer mes choix pédagogiques et être en mesure de les expliquer simplement aux parents de mes futurs élèves. Pouvoir leur envoyer des liens vers des lectures intéressantes pour eux s’ils en font la demande.

 

2. Intégrer la formation continue à mon enseignement : Me tenir au courant des nouvelles approches, lire des articles de recherche en éducation, participer à des colloques, suivre des cours à l’université (le programme court de 2e cycle en neuro-éducation m’intéresse particulièrement).

 

Houpert, Danièle. 2005. En quoi la formation continue des enseignants contribue-t-elle au développement des compétences professionnelles ? [En ligne] <http://www.cahiers-pedagogiques.com/spip.php?article1771>, consulté le 28 janvier 2016

Bilan du bloc D: compétence 3, 4 et 5

Compétence professionnelle 3 :

 

Libellé de la compétence : Concevoir des situations d’enseignement- apprentissage pour les contenus à faire apprendre, et ce, en fonction des élèves concernés et du développement des compétences visées dans le programme de formation.

 

Niveau de maîtrise attendu :

  • Concevoir correctement des activités d’enseignement-apprentissage variées et d’un niveau de complexité raisonnable permettant la progression des élèves dans le développement de leurs compétences MAITRISE
  •  Intégrer ces activités dans une planification à long terme MAITRISE

 

Compétence professionnelle 4 :

 

Libellé de la compétence : Piloter des situations d’enseignement-apprentissage pour les contenus à faire apprendre, et ce, en fonction des élèves concernés et du développement des compétences visées dans le programme de formation

 

Niveau de maîtrise attendu :

  • Guider, par des interventions appropriées, les élèves dans la réalisation de tâches d’apprentissage MAITRISE
  • Animer les élèves dans l’accomplissement d’un travail coopératif CONSOLIDATION
  •  Détecter les problèmes d’enseignement-apprentissage qui surviennent et utiliser les ressources appropriées pour y remédier MAITRISE

 

Compétence professionnelle 5 :

 

Libellé de la compétence : Évaluer la progression des apprentissages et le degré d’acquisition des compétences des élèves pour les contenus à faire apprendre

 

Niveau de maîtrise attendu :

  •  Détecter, en situation d’apprentissage, les forces et les difficultés des élèves CONSOLIDATION
  • Préciser, de façon autonome, des correctifs à apporter à son enseignement MAITRISE
  •  Contribuer avec ses pairs à la préparation du matériel d’évaluation, à l’interprétation des productions des élèves au regard du développement des compétences et à l’élaboration d’outils de communication destinés aux parents MAITRISE
  •  Communiquer à l’élève les résultats d’un processus d’évaluation diagnostique et d’indiquer aux parents et aux membres de l’équipe pédagogique les éléments des stratégies d’intervention corrective envisagés CONSOLIDATION

 

J’évalue donc que le niveau global du développement de mes compétences liées aux pratiques d’intervention est la consolidation avancée.

 

Planifier, piloter et évaluer : trois compétences qui sont au cœur du métier d’enseignante. Je suis une personne très organisée, j’aime être bien préparée avant d’enseigner. Bien qu’il m’ait fallu un peu temps pour bien maitriser la planification en trois temps, je considère maintenant que cela fait partie de mes forces comme enseignante. Je suis une perfectionniste qui réfléchit beaucoup à ce qu’elle va enseigner et qui le planifie dans les moindres détails. J’ai expérimenté, durant mon stage IV, l’enseignement stratégique qui demande à mon avis une planification exemplaire. Pour faire prendre conscience aux élèves des processus mentaux mobilisés par une compréhension de lecture, je planifiais chacune de mes interventions à la manière d’un scénario. Cela représente beaucoup de travail, mais j’ai pu constater les répercussions positives chez les élèves. Un enseignement bien planifié sera plus facile à piloter, mais il ne faut pas négliger le rôle joué par les élèves dans ce dernier. Ainsi une même situation d’apprentissage, planifier et piloter de la même manière, par la même personne, ne sera pas vécue de la même façon par des élèves différents. Lorsqu’on enseigne, il faut toujours rester attentif à nos élèves pour s’assurer de leur compréhension et adapter notre enseignement. J’ai mis beaucoup d’effort pour réussir à observer chaque élève lorsque j’enseigne en grand groupe. Je me suis dotée d’outils et de techniques de travail. Par exemple j’ai divisé la classe en trois sous-groupes (selon l’organisation des bureaux des élèves) et lorsque je circule lors de la réalisation d’exercices individuels, je porte une attention particulière à un seul sous-groupe à la fois. Cela me sert également à l’évaluation des élèves, car il faut en premier lieu pouvoir cerner les forces et les faiblesses des élèves en situation d’apprentissage. D’autre part, avec l’expérience j’arrive désormais à poser un regard critique sur les évaluations fournies par les manuels utilisés en classe. Je réalise que je préfère ajouter des évaluations et ramasser pour une même matière plusieurs notes et observations afin d’avoir un portrait global plus juste et détaillé. J’adapte également les évaluations fournies pour les rendre conformes à la façon dont j’ai enseigné la matière. D’ailleurs, selon Scallon (2001) :

 

« Dans une approche par compétences, l’évaluation ne peut se fonder sur une somme de points ou sur l’addition arithmétique des résultats obtenus en cours de route. [...] Il faudra donc se fier à la connaissance que les enseignants et les enseignantes peuvent avoir de la progression de chaque élève, de son parcours, de l’aide qu’il a reçue et des bénéfices qu’il en a tirés. »

 

Il y a donc une certaine part de subjectivité dans l’évaluation et c’est l’aspect que je trouve le plus insécurisant en début de carrière. Par contre, j’ai pu constater lors de mon stage IV que mon jugement professionnel était très comparable à celui de mon enseignante associée.

 

Objectifs et moyens pour poursuivre le développement de cette compétence :

 

1. Perfectionner le pilotage et l’évaluation de la compétence 1 en mathématique : Utiliser les ressources à ma disposition, discuter avec mes collègues de leurs pratiques et faire appel au conseiller pédagogique de mon école.

 

2. Maitriser davantage la progression des apprentissages : Consulter régulièrement la progression des apprentissages de manière à en améliorer ma connaissance. M’y référer aussi souvent que nécessaire !

 

Scallon, Gérard. (2001) Pourquoi évaluer ?... Quelle question ! Vie pédagogique, numéro 120, 20-23

Bilan du bloc E: compétences 6, 7 et 13

Compétence professionnelle 6 :

 

Libellé de la compétence : Planifier, organiser et superviser le mode de fonctionnement du groupe-classe en vue de favoriser l’apprentissage et la socialisation des élèves.

 

Niveau de maîtrise attendu :

  •  Mettre en place et maintenir des routines permettant un déroulement efficace des activités usuelles de la classe. MAITRISE
  •  Repérer et corriger des problèmes de déroulement qui nuisent au fonctionnement du groupe-classe. MAITRISE
  •  Anticiper des problèmes de déroulement des activités de la classe et de planifier des mesures en vue de les prévenir. MAITRISE
  •  Déterminer et appliquer des moyens permettant de régler des problèmes avec les élèves présentant des comportements inappropriés. EN CONSOLIDATION

 

Compétence professionnelle 7 :

 

Libellé de la compétence : Adapter ses interventions aux besoins et aux caractéristiques des élèves présentant des difficultés d’apprentissage, d’adaptation ou un handicap.

 

Niveau de maîtrise attendu :

  •  Collaborer à la conception et à la mise en œuvre d’un plan d’intervention spécifique pour les élèves sous sa responsabilité. MAITRISE

 

Compétence professionnelle 13:

 

Libellé de la compétence : S’approprier la réalité pluriethnique de la société québécoise et de l’école montréalaise, se sentir réellement concerné dans ses actions pédagogiques, développer les compétences de l’éducation interculturelle.

 

Niveau de maîtrise attendu :

  • Comprendre les connaissances théoriques relatives à la pluriethnicité dans la société québécoise et à l’école montréalaise. MAITRISE
  • Faire preuve des attitudes nécessaires pour favoriser l'intégration harmonieuse des élèves immigrants et la mise en place d’actions pédagogiques pertinentes dans les milieux pluriethniques. MAITRISE

 

J’évalue donc que le niveau global du développement de mes compétences liées aux pratiques d’intervention est la maitrise.

 

Tous mes stages ont été extrêmement formateurs en ce qui a trait à la gestion de classe. Malgré les stages précédents et malgré l’expérience gagnée en suppléance, à chaque nouvelle classe une période d’adaptation est nécessaire pour qu’une gestion de classe efficace se mette en place. La gestion de classe c’est le travail d’une vie pour une enseignante! J’ai pu au fil du temps expérimenter différentes stratégies de gestion de classe et j’ai maintenant un coffre à outils bien garni pour me guider. Je crois que la gestion prend racine dans les outils, les stratégies et les approches utilisés par l'enseignant pour favoriser un bon climat de classe ainsi que les apprentissages de ses élèves. En ce sens, la lecture du livre « C’est enfants trop chambardés dans le cœur », écrit par Mariette Gervais et Sophie Berthelet, m’a beaucoup fait réfléchir sur la relation qu’on a parfois avec des élèves plus difficiles. Le passage qui m’a le plus touchée est celui où les auteurs expliquent qu’il n’y a pas d’enfants méchants, seulement des enfants blessés. (Gervais et Berthelet, 2013, p.21) Je me suis promis de toujours ouvrir mon cœur à ces élèves blessés, de chercher avec eux des solutions, mais surtout de ne pas constamment leur faire de reproches. J’ai réalisé la grande importance d’établir d’abord un lien fort avec les élèves avant de chercher à obtenir d’eux certains comportements.

 

Il y a aussi dans nos classes des élèves qui pour toutes de raisons demandent qu’on adapte notre enseignement à leurs capacités. J’ai eu pour la première fois dans ma classe de stage 4 plusieurs élèves avec des besoins particuliers : deux élèves TSA intégrés avec chacun des problématiques différentes, un élève dysorthographique et plusieurs élèves issus de milieux allophones qui étaient en grandes difficultés en français. J’avoue que cela m’a fait un peu peur au départ. Puis en les observant, j’ai pu trouver des stratégies efficaces pour les aider à évoluer au sein du groupe. J’ai même eu la chance de collaborer avec les autres intervenants afin de bonifier l’aide qui leur était apportée. Cela m’a confirmé que j’étais rendue au niveau de la maitrise pour cette compétence.

 

Par ailleurs, j’ai eu la chance d’effectuer tous mes stages dans des milieux pluriethniques. Bien que cela représente un défi pour l’enseignement du français, il s’agit d’une richesse incroyable pour la culture de la classe. Les élèves sont fiers de partager les us et coutumes de leur culture avec leurs camarades. Le cours d’éthique et de culture religieuse se prête bien aux échanges respectueux et harmonieux sur les différentes cultures. Il est aussi possible de partir d’évènements de l’actualité et de la littérature jeunesse pour promouvoir cette ouverture sur le monde si enrichissante pour tous.

 

Objectifs et moyens pour poursuivre le développement de cette compétence :

 

1. Pratiquer la différenciation au quotidien : toujours prévoir pour chaque période d’enseignement des moyens à mettre en place pour permettre aux élèves ayant un PIA ou éprouvant certaines difficultés d’évoluer avec le groupe en respectant leur propre rythme.

 

2. Avoir une gestion de classe motivante et positive : peu importe le système que j’utiliserai dans ma future classe pour la gestion du groupe, je veux qu’il me permette de souligner les bons coups des élèves. J’ai pu constater les bienfaits de tel système et je souhaite l’intégrer à ma pratique.

 

Gervais, Mariette et Sophie Berthelet. (2009) Ces enfants trop chambardés dans le coeur, Québec: Septembre éditeur, 111p.

Bloc F: Compétences 9 et 10

Compétence professionnelle 9 :

 

Libellé de la compétence : Coopérer avec l’équipe-école, les parents, les différents partenaires sociaux et les élèves en vue de l’atteinte des objectifs éducatifs de l’école.

 

Niveau de maîtrise attendu :

  • Situer son rôle par rapport à celui des autres intervenantes et intervenants internes ou externes pour en arriver à une complémentarité respectueuse des compétences de chacun MAITRISE
  • Adapter ses actions aux visées éducatives et d’apporter sa contribution en suggérant quelques pistes d’amélioration et en s’engageant personnellement dans la réalisation de projets d’école MAITRISE
  • Établir une relation de confiance avec les parents MAITRISE

 

Compétence professionnelle 10 :

 

Libellé de la compétence :  Travailler de concert avec les membres de l’équipe pédagogique à la réalisation des tâches permettant le développement et l’évaluation des compétences visées dans le programme de formation, et ce, en fonction des élèves concernés.

 

Niveau de maîtrise attendu :

  • Contribuer de manière pertinente aux travaux de l’équipe enseignante MAITRISE
  • Critiquer de façon constructive les réalisations de l’équipe et d’apporter des suggestions novatrices en matière pédagogique MAITRISE

 

J’évalue donc que le niveau global du développement de mes compétences liées aux pratiques de collaboration est la maitrise.

 

Au travers de mes nombreux stages et suppléances, j’ai pu constater qu’une enseignante est rarement seule dans sa classe, ou à tout le moins seule à travailler avec certains de ses élèves : orthopédagogue, psychologue, psychoéducateur, orthophoniste, etc. Tous se mobilisent autour de l’élève dans son plus grand intérêt, pour répondre à ses besoins spécifiques. Mais pour que l’action de ses différents intervenants soit optimale, elle doit être concertée. Chacun observe l’élève dans un contexte différent, met en place différents moyens pour lui venir en aide et c’est en mettant en commun tout ce travail qu’on peut le bonifier. On peut parfois sentir que l’on manque de temps pour faire un réel travail de concertation, mais cela n’a pas besoin de passer chaque fois par une longue réunion. Quelques mots échangés dans le corridor, durant le diner ou lorsque l’élève revient d’une période avec l’orthopédagogue peuvent suffire à réajuster nos interventions. Il peut parfois aussi devenir complexe d’organiser l’horaire de la classe en tenant compte des différentes périodes où des élèves quittent la classe, mais il faut garder en tête que cela est dans le meilleur intérêt de ce dernier. Une bonne collaboration peut alors permettre parfois que l’élève fasse le même travail avec l’orthopédagogue que le reste de la classe. C’était le cas lors de mon stage 4 lorsque nous faisions une production écrite. L’élève travaillait entre autres en écriture avec l’orthopédagogue, avec l’aide du logiciel WordQ. Ainsi, il ne prenait pas de retard sur les autres et bénéficiait de l’accompagnement dont il avait besoin.

 

J’ai aussi pu remarquer, comme le soulignent Archambault et Chouinard que « la collaboration école-famille exerce un impact positif sur l’assiduité des élèves, leurs résultats scolaires, le respect de la discipline et le maintien d’attitudes positives envers l’école »(p.91). Dans certains quartiers défavorisés, où j’ai travaillé comme intervenante et où j’ai fait plusieurs stages, il est parfois difficile d’établir ce lien de confiance, car les parents ont vécu de mauvaises expériences avec l’institution que représente l’école. Mais une fois que l’on a leur confiance, ils sont nos meilleurs alliés. D’où l’importance à mon avis de préparer avec soin la première rencontre de parent au début de l’année et de s’assurer de toujours maintenir une communication facile, rapide et efficace avec ces derniers. Chaque élève est la personne la plus importante aux yeux de son parent, et même avec certains c’est plus difficile en classe, j’essaie de toujours garder cela en tête lorsque je parle à un parent d’élève.

 

Objectifs et moyens pour poursuivre le développement de cette compétence :

 

1. Favoriser la collaboration et l’implication des parents des élèves dans ma classe : les informer dès la première rencontre de parent au début de l’année de mes méthodes de travail et des moyens rapides et efficaces de communiquer avec moi. Mettre en place une plateforme (blog ou autre) pour tenir au courant les parents de ce qui se passe dans la classe. Solliciter à l’occasion l’aide des parents pour certains projets afin qu’ils puissent participer à la vie scolaire de leur enfant.

 

2. Travailler de concert avec l’orthopédagogue : Toujours prendre quelques minutes pour discuter avec l’orthopédagogue lorsqu’elle vient chercher un élève dans la classe pour savoir ce qui est travaillé et comment se déroule les périodes. Avoir toujours en tête le plan d’intervention des élèves afin d’appliquer en classe les mêmes stratégies. Faire part de mes observations à l’orthopédagogue en vue d’ajuster nos interventions.

 

Archambault, J. et R. Chouinard. (2003) Vers une gestion éducative de la classe, 2e édition, Canada : Gaetan Morin éditeur, 336p.